Profession de foi portée par Francis SAINT-HUBERT

Au nom de la composante SYNCASS CFDT

Francis SAINT-HUBERT

Francis SAINT-HUBERT

Président de la CNDCH

Depuis sa création en 1981, notre Conférence nationale a pour objet (Art 1 du RI) :

– d’exprimer le point de vue des directeurs d’établissements publics de santé non CHU sur l’ensemble des domaines relatifs à l’organisation et au fonctionnement du système de soins et des missions de service public ;

– d’assurer la représentation de ceux-ci dans les instances au sein desquelles la Conférence est officiellement représentée ainsi que dans les groupes de travail ou de réflexion réunis à l’initiative des Pouvoirs Publics (Ministère de la santé, Agences régionales de santé…) ou de tout autre acteur du système de soins ;
– de contribuer aux échanges entre les Pouvoirs Publics et les Directeurs d’établissements publics de santé non CHU.

Forte de 100 directrices et directeurs chefs d’établissements de CH désignés par les syndicats de directeurs selon leur représentativité, la Conférence nationale constitue un moyen à notre disposition pour porter la parole, les préoccupations et les contributions de l’ensemble de nos collègues qui prennent en charge plus d’un millier d’établissements.

Composant le tissu hospitalier, nos établissements publics occupent une place majeure dans l’offre de soin. A travers nos exercices professionnels, notre rôle est primordial, spécifique aussi, ne l’oublions pas, car nos centres hospitaliers sont garants de la mise en oeuvre des missions de service public hospitalier sur le territoire.

Tout ceci nous confère une responsabilité particulière en termes de représentativité auprès des Pouvoirs publics. Renforcer cette représentativité pour être mieux entendu est une ambition collective que nous partageons tous. C’est cette ambition que je propose de porter pendant 4 ans avec vous, en étant candidat à la Présidence de cette Conférence et en m’appuyant sur nos travaux avec l’aide du bureau de la conférence.

Je suis membre de la CNDCH depuis une douzaine d’année et j’ai vu tous les Présidents et les bureaux successifs oeuvrer dans ce sens. Je m’inscris dans cette continuité.

Je souhaiterais aujourd’hui aller plus loin, en vous proposant d’élaborer un projet sur quatre ans. Ce projet, que je souhaite fédérateur, s’appuiera sur la construction d’un mode de travail collégial qui nous permettra de renforcer la cohésion de notre groupe et qui portera notre ambition d’être reconnus et entendus par les Pouvoirs publics.

Trop souvent comme vous le savez, nos groupes de travail, une fois constitués, perdent progressivement une partie de leurs troupes. Nos contributions se résument alors à des participations personnelles à des réunions annoncées à la dernière minute.

Parfois même, nous pouvons avoir le sentiment que nos participations servent de caution à des consultations de façade. Comment alors, dans ces conditions, exprimer et porter un point de vue qui soit représentatif de notre Conférence ?

C’est pourquoi je propose de construire une méthode qui nous permette d’élaborer ensemble notre point de vue sur des sujets majeurs que nous retiendrons dans notre projet.

Notre choix pourrait se porter sur une dizaine de problématiques fondatrices couvrant l’ensemble de nos préoccupations. Ces sujets seront pris en charge par des ateliers d’une dizaine de collègues animés par deux référents, et leurs travaux seront restitués en séance plénière sous forme de rapports intermédiaires, puis soumis au débat.

Ainsi, sous l’égide du bureau, nous pourrions consacrer une partie de nos séances plénières à l’enrichissement de ces rapports par les contributions de l’ensemble des collègues. A ce niveau, je me permets d’exprimer un voeu, c’est que chaque membre de cette conférence fasse partie d’au moins un atelier.
Ces travaux serviront alors de socle solide pour nos positions et communiqués et ils nous permettront de mieux nous préparer et mieux anticiper.

Notre conférence a cette particularité de regrouper des établissements très divers dont les préoccupations ne sont pas d’emblée convergentes. Cette diversité est une vraie richesse, alors même qu’elle est trop souvent vécue comme un frein pour harmoniser nos points de vue.

Pour rapprocher ces points de vue, lors de nos séances plénières ou dans les groupes de travail, nous avons besoin d’aller plus loin, de dépasser l’expression spontanée de nos analyses qui émergent de la réalité à laquelle chacun d’entre nous est confronté. Cette réalité est forcément différente suivant les typologies de nos établissements, de nos territoires, de nos ARS et de nos difficultés du moment ; mais elle n’est pas antagoniste, au contraire !

Pour dépasser les clivages et éviter d’en ajouter de nouveaux (par exemple entre établissements supports et non supports), je vous soumets cette démarche de projet. Je souhaite qu’elle puisse renforcer la cohésion de notre Conférence et qu’elle nous permette d’accroître notre représentativité auprès des Pouvoirs publics.

Ce projet pourrait être une sorte de manifeste, une plate-forme de propositions …nous permettant d’accroître notre visibilité. Il pourrait également servir de support pour élaborer nos propositions quand nous devons les faire dans une certaine urgence, comme c’est le cas actuellement pour le projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé.

Ce travail nécessite que nous construisions également une politique de communication en nous dotant des moyens à la hauteur de nos ambitions. Je souhaite que celle-ci permette d’associer l’ensemble des collègues chefs d’établissement qui ne siègent pas à la Conférence.

L’élaboration d’un projet, notre projet, l’utilisation d’une organisation de travail qui nous permette de construire dans la durée nos prises de position, le choix qu’une politique de communication qui s’inscrive également dans la durée, voilà trois axes forts qui, à mon sens, nous aideront à mettre en avant la spécificité de notre Conférence et nos positions en tant que chefs d’établissement, tout en nous nous inscrivant dans la co-construction avec les autres conférences et avec la FHF, quand cela nous apparaît judicieux.

Je conclurai mon propos en insistant sur ce qui nous rassemble et ce qui doit nous unir.

Nos établissements publics assument des missions essentielles pour la population, dans un contexte perturbé et incertain. En tant que chefs d’établissements, nous sommes engagés sans réserve dans ces missions. Trop souvent pourtant, nous en payons le prix au quotidien, par trop d’isolement et pour certains d’entre nous, par du désespoir.

Je formule le voeu que notre Conférence nous permette de construire, ensemble, un projet fédérateur porteur d’avenir fondé sur les valeurs du service public qui nous reliera et dans lequel l’ensemble des collègues pourra se retrouver.

Organisons-nous, travaillons ensemble dans une dynamique collective renouvelée, afin que nos propositions soient mieux prises en compte.

Je vous remercie.

Francis SAINT-HUBERT

Le 1er février 2019

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